Quinze ans de cela, j’ai fait la connaissance de cette festivité remplie de couleurs, d’amusements et de retrouvailles avec mes parents. Peu raterait cette occasion annuelle de se rapprocher de leur culture : Le carnaval.

Quinze ans de cela, j’ai fait la connaissance de cette festivité remplie de couleurs, d’amusements et de retrouvailles avec mes parents. Peu raterait cette occasion annuelle de se rapprocher de leur culture : Le carnaval.

Je me rappelle encore de ces instants. La capitale était lumineuse. Les rues propres. Le décor attirait la curiosité de tous car on désirait savoir l’auteur qui se cachait derrière chaque œuvre.  Des tableaux, des chapeaux, des sandales de peau de bœuf… ha ha ha !!! Je me souviens de l’odeur. Tout le monde partageait le moment sainement et de manière enthousiaste. Les meringues carnavalesques étaient l’essence même de l’évènement. C’est la musique qui crée la danse et l’animation des participants au Champ de Mars. C’était toujours un challenge pour mémoriser les paroles avec mes amies. Les années passaient et je dansais sur la cour du College (FOJ). Au 3eme cycle, nous étions tombés sous le charme de « Boukman Eksperyans », de « Rev », de « Ram », et de «  Brothers Posse ». Jour après jour on perdait la beauté et le but de cette fête. Certains y participent toujours, d’autre n’ont plus le même dévouement. L’un des éléments qui me manque le plus c’est les meringues.

 

Ce ne sont plus les beaux textes que ma petite sœur avait tant d’assurance à chanter mais plutôt une quête de la vulgarité. Dans toutes les langues vivantes, il existe des mots vulgaires qui ne peuvent être répétés en tout lieu. Nous perdons le plaisir de danser avec notre âme. Cette année, la ville des Cayes accueillait le carnaval national. Cette festivité a connu son succès grâce à l’effort de chacun. Couleur, sourire, découverte et rencontre sont à l’honneur dans chaque photo prise.  Pour ou contre ? Je ne sais pas quoi répondre, mais je sais une chose ; il y a quatre mois, j’ai souffert avec tant d’autres de cette catastrophe. On n’est pas encore rétabli de tous les dégâts. On a survécu! Maintenant, quels sont les priorités? Il nous faut repenser ces détails qui restent des éléments importants dans la poursuite du succès de cette festivité. 

J’adore le carnaval mais … quand je pense à son évolution, j’en doute.
 

Randy C. Pierre-Louis est  mariée et a une petite fille d’un an, est née à Port-au-Prince en 1991 mais pour des raisons personnelles, sa famille avait déménagé aux Cayes en 2000. Elle a fait ses études primaires chez les Soeurs de La Providence et les frères Odile Joseph…

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