De tous temps, une époque, une chose ou une personne peut évoquer, d’une belle ou d’une mauvaise façon, des souvenirs pouvant nous marquer pour la vie durant. Voilà pourquoi il serait toujours de bonne convenance de bien agir et de bien se comporter. L’avenir réserve tellement de surprises !

 

De tous temps, une époque, une chose ou une personne peut évoquer, d’une belle ou d’une mauvaise façon, des souvenirs pouvant nous marquer pour la vie durant. Voilà pourquoi il serait toujours de bonne convenance de bien agir et de bien se comporter.  L’avenir réserve tellement de surprises ! 

 Parfois, il est impératif de faire un bond dans le temps pour échapper à la douleur du présent, avec le souvenir du passé. Un présent cruel peut en effet vous inciter à revivre un passé incrusté de si bonnes choses que vous vous y installez allègrement, sans aucun désir de retourner dans ce présent qui est pourtant bien vôtre.  « Tan ale, tan pa tounen » et c’est tristement vrai. 

Je viens vous parler d’un modèle de dirigeant que la ville des Cayes a connu dans les années 80.  J’ai encore cette époque en tête et c’est justement elle, ma référence et ma fierté.  Ce serviteur aux commandes de la ville répond au nom de Gérard Chalviré. Natif des Cayes, il fut nommé magistrat de la ville dans les années 80. Cette décennie m’a marquée à bien des égards et le passage de M. Chalviré à la tête de la mairie des Cayes est l’un des temps forts auxquels j’aime bien me référer, pour parler de la splendeur d’antan de ma ville natale. 

En bon premier citoyen de la ville, il avait à cœur la bonne marche de l’administration municipale dont il avait la garde. La ville était propre. Les détritus ne jonchaient pas le sol, contrairement au spectacle désolant qui, depuis environ deux décennies, s’offre aux résidents et aux visiteurs de cette ville.  Les employés du service de voirie passaient régulièrement, dans les quartiers, récupérer les poubelles. Une sirène annonçait leur passage et les citadins, alertés, s’empressaient de sortir leurs ordures ménagères. En clair, la propreté était au rendez-vous.

Durant son mandat, l'organisation du carnaval était bien planifiée.  Le défilé des chars allégoriques représentant nos monuments historiques nous offrait un spectacle des plus colorés et porteur de messages éducatifs. Nous avions eu de beaux carnavals. Les groupes musicaux étaient, bien sûr, ceux du département. Sur le parcours, s’entonnaient des refrains sains, non teintés de mots grossiers ou vulgaires, car le carnaval demeure la plus grande festivité réunissant toutes les catégories : petits et grands, jeunes et vieux, hommes et femmes, etc.  Il fallait donc surveiller son langage de peur d’être censuré et banni du carnaval.   Les reines et les rois étaient triés sur le volet pour offrir les spectacles les plus dignes de ce nom.  

Gérard Chalviré s’investissait dans la ville. Son temps et son savoir-faire étaient mis au service de ses concitoyens.  Sa participation dans toutes les œuvres sociales auxquelles il était convié était remarquable. Il fut, entre autres, un membre fondateur du groupe « Les Lionceaux » des Cayes.  C’était un chanteur amateur qui n’hésitait pas à prêter parfois sa voix au groupe musical « Panorama des Cayes » pour des morceaux en solo.  Il fut aussi membre de la chorale « Gais Lurons », créée par le feu Révérend Père Roland Lussier.  Il fut un membre de la « bande à pied Tato ».  

Il était alors à mes yeux un remarquable personnage. Son passage à la tête de la mairie des Cayes demeure une époque inoubliable.   Je le revois encore avec son très large chapeau de paille et sa chemise karabela qui lui seyait à merveille. Toujours courtois, saluant les gens sur son passage, sourire aux lèvres. 

Aujourd’hui, malgré son âge un peu avancé, il continue d’offrir ses services à la communauté.  Il fait encore partie de la chorale « Les Mélomanes » de la Cathédrale des Cayes.  Son amour pour cette ville est à l’évidence très fort. Nous en avons la preuve. Jeunes  de mon département, je vous encourage à trouver une personne de valeur qui sache vous servir de guide, de boussole, d'exemple, pour façonner votre personnalité.  Une personne qui sache éveiller en vous ce qui fait tant défaut aujourd’hui à nos compatriotes : le sentiment patriotique.  Vous serez à votre tour ce phare guidant d'autres gens qui croiront ou auront cru en vous et en votre potentialité. Ils auront un rêve auquel ils voudront donner forme et ce sera certainement grâce à vous. Et qui sait ? Peut-être qu’un jour votre nom figurera sur la liste des modèles que l’on voudra honorer.  

Vos œuvres auront parlé pour vous. 

« Bien faire et laisser dire.»
 

Crédit Video : Kenny Loubeau