Les vicissitudes de la vie nous portent bien souvent à nous inspirer d’exemples tirés de la nature et de notre environnement pour puiser la force nécessaire pouvant nous permettre d’avancer ou de remonter la pente.

 

Les vicissitudes de la vie nous portent bien souvent à nous inspirer d’exemples tirés de la nature et de notre environnement pour puiser la force nécessaire povant nous permettre d’avancer ou de remonter la pente.  Ces exemples se révèlent être à la fois une école de formation morale et une source inépuisable d’inspiration, de réconfort, d’espoir et de sagesse pour les humains de toute race, de toute confession religieuse et de toute origine sociale.

En contemplant la nature et en observant les oiseaux et les insectes, nous ne pouvons qu’apprécier la persévérance manifestée dans leur fructueux travail. Tout d’abord, pensons au petit oiseau qui, par son exemple, nous rappelle qu’à force de patience et de persévérance, on finit par accomplir une tâche complexe. En effet, il ne passe pas son temps à virevolter en attendant qu’un autre confectionne son nid.  Au contraire, il cherche d’abord l’endroit le plus approprié et le plus sécurisé ; une fois l’endroit trouvé, il part à la recherche de brindilles pour faire son nid et il peut effectuer autant d'allers-retours que possibles jusqu'à sa réalisation complète. Certes, l’usure du temps et les intempéries finiront par l'anéantir un jour, cependant il aura tout fait pour atteindre son but. 

Une autre grande leçon, en ce qui a trait à la persévérance ou à l’instinct laborieux, peut être tirée de l’observation, ne serait-ce que pour un court laps de temps, des prouesses de la fourmi. Elle se lève avec le soleil et se couche avec lui. Souvent, elle reste très tard à travailler dans la nuit. Elle ne fait montre d’aucun signe de découragement. La collaboration entre les membres d’une même colonie est un exemple concret de la mise en commun de plusieurs forces pour accomplir une tâche plus grande que celle à la portée d’un seul de ces insectes. C’est cette union naturelle qui fait leur force et leur instinct laborieux fait de ces minuscules insectes de parfaits modèles pour l’homme. Bon nombre de ceux qui ont réussi dans la vie ne sont pas tous nés avec un compte bancaire à leur nom ou une coupe d'or à la main. Certains d'entre eux ont emprunté la méthode de l'oiseau construisant son nid et d'autres, celle de la fourmi laborieuse.

Dans une société corrompue et déséquilibrée comme la nôtre, marquée par une carence de leadership et où l’instruction et la formation ne répondent pas aux besoins réels du marché du travail, la quête de modèle s’avère difficile. Or, la jeunesse haïtienne, forte et belle, a un besoin flagrant et une abondante soif d'exemples du terroir pouvant la pousser au travail, à la formation, à la créativité, à l’amour de la patrie et à la culture du bien commun.  

Il est fort heureux cependant qu’on peut encore retrouver, à travers le pays, et surtout au sein de la communauté sudiste, des perles rares bien qu’elles ne soient pas toujours sous le feu des projecteurs. Ayant eu pour toute fortune un petit commerce de sachets d'eau, une « barque de tablèt » ou de « surettes » et étant membres d'un club de « sabotay », plusieurs ont fini par se forger, avec de la détermination et des objectifs précis, une place respectable au sein de leur communauté.

La situation de ces braves gens réfère à la justesse de certains proverbes tant appréciés et connus de tous, qui peuvent constituer des éléments motivateurs pour plus d’un. Nous pouvons en effet penser à celui-ci : « piti piti zwazo fè nich li » ou à cet autre si souvent répété par ma tendre mère : “moun pa fèt tou genyen". Ces adages, en grande partie véridiques, devraient être répétés plus souvent à nos jeunes.

Jeunes sudistes, la vie est belle et vaut la peine d'être vécue, mais elle ne fait pas toujours de cadeau. Rappelez-vous qu’il n’y a pas de sots métiers.  Les métiers manuels par exemple, très souvent dénigrés dans le pays, sont une meilleure option que l’oisiveté. Mon conseil à chaque jeune sudiste, à travers Xaragua Magazine, c'est de jeter le manteau du complexe de supériorité ou d'infériorité pour embrasser celui d’une carrière dans quelque métier que ce soit.

Une belle aventure et un avenir brillant s'offrent à ceux qui veulent s'engager avec bravoure et optimisme pour sortir du marasme. Que le succès soit la vision des jeunes Xaraguayens !