Tel un ruisseau se frayant un chemin

Vers un étang ou une rivière

Deux larmes en course inondent sans fin

Ses joues; des gouttes amères

Traduisant douleur et impuissance

Endurées sous un pesant silence

 

Tel un ruisseau se frayant un chemin

Vers un étang ou une rivière

Deux larmes en course inondent sans fin

Ses joues; des gouttes amères

Traduisant douleur et impuissance

Endurées sous un pesant silence

 

On observe se déverser les laves du volcan

De lourdes chaînes à ses pieds

La mère patrie boitant, trébuchant

Paralysée ne maîtrise guère sa destinée

Prisonnière d’enfants dénaturés

Qui au quotidien l'enfonçant dans l’indignité

 

Sous l’emprise des abus et de l’exploitation

Dans cet univers meurtri pourtant silencieux

Ses enfants sur le boulevard des illusions

Fixent songeurs l’écran du miraculeux

Mais subir, sans mot dire, des injustices

C’est aussi du crime être complice

 

Il pleut jour et nuit sous le ciel d’Haïti

Des crimes impunis, des fausses promesses

Le mensonge ambulant sous un masque de comédie

Casse les ailes de la vérité et l’oppresse

C’aurait été un péché de ne pas crier haro

Sur ces atrocités, ces épouvantables assauts.

 

Genevièvre Cœur-Laguerre est née aux Cayes, dans le sud d’Haïti.  Elle commence à écrire des poèmes à l’âge de 16 ans.  Ses camarades de classe et amis ayant beaucoup apprécié son premier poème, elle y a pris goût et depuis n’a jamais lâché sa plume.  Étant une…

Biographie